• POUR L'éducation à PARIS LE SAMEDI 6 AVRIL PROCHAIN.

    LA FSU APPELLE LES PERSONNELS à PARTICIPER MASSIVEMENT à LA MANIFESTATION NATIONALE POUR L'éducation à PARIS LE SAMEDI 6 AVRIL PROCHAIN.

    Déclaration SNUEP-FSU CAPN mouvement inter PLP du 12 mars 2013

    Cette CAPN s’ouvre après 5 années, voire 10 ans, de contreréformes qui ont conduit à supprimer un nombre important de postes dans l’Éducation nationale mais aussi dans la Fonction publique. Pour rappel, la rentrée 2012 fut la plus catastrophique pour les PLP avec pas moins de 3 500 postes supprimés correspondants pour l’essentiel à la généralisation du Bac Pro 3 ans. Le SNUEPFSU a depuis le début dénoncé cette réforme, a refusé de signer et de participer au protocole qui permettait de mettre mécaniquement le plus grand plan social de suppression de postes de PLP en passant de 60 000 à 50 000 entre 2008 et 2012

    LA FSU APPELLE LES PERSONNELS à PARTICIPER MASSIVEMENT à LA MANIFESTATION NATIONALE POUR L'éducation à PARIS LE SAMEDI 6 AVRIL PROCHAIN.

    Déclaration SNUEP-FSU CAPN mouvement inter PLP du 12 mars 2013

    Cette CAPN s’ouvre après 5 années, voire 10 ans, de contreréformes qui ont conduit à supprimer un nombre important de postes dans l’Éducation nationale mais aussi dans la Fonction publique. Pour rappel, la rentrée 2012 fut la plus catastrophique pour les PLP avec pas moins de 3 500 postes supprimés correspondants pour l’essentiel à la généralisation du Bac Pro 3 ans. Le SNUEPFSU a depuis le début dénoncé cette réforme, a refusé de signer et de participer au protocole qui permettait de mettre mécaniquement le plus grand plan social de suppression de postes de PLP en passant de 60 000 à 50 000 entre 2008 et 2012. Cette réforme induit des dégradations d’études pour les élèves, de travail pour les enseignant-es, que renforcent :

    • la généralisation des CCF,

    • l’augmentation du nombre d’élèves par classe,

    • la soi-disant rationalisation des moyens,

    • le développement de l’apprentissage et la diminution de l’offre de formation qui détériore l’affectation des élèves,…

    Depuis cette rentrée 2012, il n’y a pas eu de changement pour l’enseignement Pro, pire le nouveau gouvernement et son ministre de l’Éducation nationale continuent, sur de nombreux points, d’appliquer les choix et l’orientation en cours qu’ils avaient pourtant dénoncés pendant la dernière campagne électorale. Le SNUEP-FSU demande depuis juin 2012, au regard des premiers bilans tirés de la réforme du Bac Pro en 3 ans, que le ministère prenne des mesures d’urgence. Ces mesures sont nécessaires pour améliorer la réussite des lycéennes et lycéens professionnels et pour enfin diminuer le nombre de décrocheurs et de sortants sans diplôme. Le SNUEP-FSU considère toujours que 4 années sont nécessaires pour un grand nombre de lycéennes et lycéens  professionnels pour pouvoir obtenir le baccalauréat professionnel et pour améliorer la réussite de ceux-ci dans l’enseignement supérieur. Malgré la priorité affichée du gouvernement à la jeunesse et à l’Éducation nationale, le projet de loi d’orientation et de programmation manque clairement d’ambition pour l’enseignement professionnel public. Il est aussi la traduction des choix budgétaires de ce gouvernement.

    Même si certaines orientations vont dans le bon sens : arrêt des suppressions de postes au MEN, création de 60 000 emplois dans l’éducation, création des ESPE et rétablissement de la formation professionnelle initiale des enseignantes et enseignants, ou encore la poursuite d’études de tous les bacheliers, la suppression de l’alternance avant 15 ans ou encore la réaffirmation du collège unique, il y a encore trop de continuités avec les politiques précédentes qui ne permettent pas une rupture suffisante et ceci est notamment vrai pour ce qui concerne la voie professionnelle :

    • pas de remise en cause du Bac Pro en 3 ans,

    • maintien du tout CCF,

    • développement de l’apprentissage aux niveaux CAP et Bac Pro avec comme objectif le traitement des décrocheurs,

    • développement du mixage de parcours et des publics au détriment de la qualité du service public de la formation

    initiale sous statut scolaire,

    • maintien voire augmentation du nombre de semaines de stage.

    Pire, certaines orientations comme le pilotage par les régions de la chaîne orientation-formation-emploi font peser de graves menaces sur l’enseignement professionnel public et sur l’orientation scolaire.

    Chez certains, l’idée s’installe que les régions pourraient faire mieux que l’Éducation nationale en termes d’éducation et de formation des jeunes ou de la gestion du décrochage scolaire. Il suffirait alors d’adapter l’offre de formation aux besoins locaux et de développer une fois de plus l’apprentissage et notamment l’apprentissage public, pour résoudre l’ensemble des problèmes liés à la formation et à l’insertion professionnelle des jeunes.

    L’objectif premier est clair : répondre à la demande des entreprises en recherche des compétences et permettre d’alimenter les secteurs en tension au sein des régions tout en limitant les moyens que pourraient ré-injecter l’EN dans l’enseignement professionnel pour la réussite des jeunes.

    Pour le SNUEP-FSU, le pilotage des cartes de formation professionnelle par les régions reste inacceptable. Ce pilotage porte en lui de nombreux dangers pour l’enseignement professionnel public :

    • définition de l’offre de formation en fonction de besoins immédiats et locaux des entreprises qui conduirait à un appauvrissement de l’offre de formation,

    • à terme, le transfert aussi des compétences de gestion des personnels de l’enseignement professionnel.

    C’est pour cela que le SNUEP-FSU considère que ce pilotage doit rester de la compétence du ministère de l’Éducation nationale. L’enseignement professionnel public ne peut être réduit à produire les compétences dont auraient besoin les entreprises et encore moins réduit à un instrument de lutte contre le décrochage scolaire. Il a été fortement mis à mal par les politiques menées ces dernières années. Les personnels attendent des changements concrets et rapides pour améliorer la réussite des lycéens et lycéennes de l’enseignement professionnel et leurs conditions de travail. Au vu du projet de mouvement, ces différents paramètres expliquent à l’évidence que les mutations 2013 n pourront satisfaire la plupart des collègues : sur 4860 demandes en 2013

    - contre 4715 en 2012 soit environ 3 % de plus

    – il y a cette année 1297 stagiaires en première affectation et 957 collègues satisfaits hors postes spécifiques (moins de 30 % des collègues satisfaits sur les demandes de mutation volontaires). Une très grande majorité des collègues voient leurs voeux non satisfaits :

     soit plus de 70 % si l’on exclut les stagiaires et les collègues affectés dans le cadre du mouvement spécifique… Nous constatons qu’il existe encore une fois des situations de rapprochement de conjoint qui restent sans solution et ce parfois même pour la 10e année consécutive. Que compte faire le ministère pour ces collègues ? Il s’agit bien là d’un problème criant même si les différents ministres affichent la volonté de rapprocher tous les collègues séparés de leur conjoint depuis plus de 2 ans.

    Pour le SNUEP-FSU, ce type de situation est inacceptable et nous demandons une attention particulière pour ces collègues en rapprochement de conjoint en demande depuis plus de 5 ans.

    Le SNUEP-FSU réaffirme aussi son attachement à un retour à un mouvement national unique. Il se prononce aussi contre tout projet ministériel mettant en place un mouvement national basé sur des profils de postes comme celui du spécifique, mouvement sans barème au recrutement local négocié auprès des chefs d’établissements et de l’inspection.

    Si on peut se féliciter de l’abandon du recrutement ÉCLAIR au niveau national, nos inquiétudes demeurent au niveau académique. Toutes les pratiques restent possibles et imaginables. Nous demandons l’abandon de ce dispositif dans sa globalité, et l’instauration d’une véritable éducation prioritaire. Cette année encore, le ministère a communiqué le projet de mouvement avant la tenue de la CAPN. Le SNUEP-FSU n’accepte pas que perdurent des pratiques qui avaient été mises en œuvre par le gouvernement précédent dans l’objectif d’entraver le travail de vérification, de correction et d’amélioration effectué par les élu-es des personnels dans les commissions paritaires : les représentant-es du personnel doivent pouvoir jouer pleinement

    leur rôle. La communication hâtive engendre de multiples situations de stress ou de détresse chez nos collègues. Cette façon de faire est inadmissible et le SNUEP-FSU exige donc que soit mis fin à ce dispositif inhumain et ce dès le mouvement intraacadémique !

    Pour conclure, le SNUEP-FSU tient à rappeler que la première affectation ou les changements d’affectation restent des moments forts dans la carrière des collègues. Les conséquences ne concernent pas que la vie professionnelle mais aussi la vie privée. Les périodes d’incertitudes et de flottement sont trop longues. Et cette situation n’est pas près de s’améliorer si les postes nécessaires au bon fonctionnement de l’enseignement professionnel ne sont pas rapidement créés et proposés au mouvement.

    Les commissaires paritaires nationaux du SNUEP-FSU

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